Le Burn-out est une expérience qui bouleverse profondément, à la fois physiquement et émotionnellement. Une fois que l’on a reconnu les signes et accepté la nécessité de ralentir, vient la phase cruciale de récupération.
Cette étape, essentielle, pour se reconstruire, est différente pour chacun.
Pour ma part, plusieurs éléments ont joué un rôle clé dans cette phase de récupération. Je souhaite partager mon expérience personnelle, en espérant qu’elle puisse offrir des pistes ou une source d’inspiration à ceux qui en ont besoin.
Accepter son arrêt-maladie

La première étape, et sans doute la plus importante pour amorcer une véritable récupération, est d’accepter son arrêt-maladie. Cette période de pause n’est ni un signe de faiblesse ni un échec, mais une décision courageuse et nécessaire pour se recentrer sur soi. Beaucoup d’entre nous, moi y compris, ont du mal à lâcher prise.
J’ai eu beaucoup de mal à admettre que j’avais besoin de temps pour guérir et remonter la pente. Au départ, je me sentais dans l’incapacité d’accepter l’arrêt-maladie. Pourtant, c’est en acceptant cet arrêt que j’ai pu créer un espace pour me reposer, prendre du temps pour moi, prendre soin de moi, recharger les batteries….
Déconstruire la croyance : "Je ne peux pas ne rien faire"

Une des croyances limitantes les plus répandues est celle qui nous pousse à penser que "ne rien faire" équivaut à de l’inutilité ou à de la paresse. Cette pensée est souvent le fruit d’années de conditionnement où l’on valorise la productivité à outrance. Cela a bien sûr été mon cas. Pour moi, ne rien faire était tout simplement inconcevable. Être en arrêt-maladie représentait une forme d’inactivité que je ne pouvais pas accepter au départ.
Pourtant, se reposer, prendre une pause et ralentir sont des actes essentiels et profondément significatifs. Rien que le fait de s’arrêter pour écouter ses besoins est une action en soi. Cela demande du courage, une véritable introspection et une remise en question de nos habitudes.
Se reposer, c’est permettre à son corps et à son esprit de se régénérer, de retrouver de l’énergie pour mieux avancer.
Il est important de reconnaître que cette période de pause est un investissement dans votre bien-être futur. Oui, ne rien faire, c’est déjà faire quelque chose d’extraordinairement précieux. Mais cela, je ne l’ai compris qu’avec le recul. L’accompagnement par des professionnels du bien-être m’a aidé à déconstruire cette croyance limitante et à m’autoriser, enfin, à « ne rien faire ».
Se reposer et retrouver un sommeil réparateur

L’un des grands défis après un Burn-out est d’accepter de se reposer, pleinement et sans culpabilité. Dans une société où l’activité est glorifiée, le simple fait de s’arrêter peut sembler difficile, voire impossible. Pourtant, le repos, et en particulier un sommeil de qualité, est une pierre angulaire de la récupération.
Durant ma propre convalescence, j’ai appris à écouter les besoins de mon corps : faire des siestes si nécessaire, ralentir le soir et mettre en place une routine apaisante avant le coucher, comme effectuer des exercices de respiration et écouter de la musique douce.
Le sommeil est une période où le corps se régénère et où l’esprit traite les émotions accumulées. En priorisant ce besoin vital, j’ai constaté une amélioration notable de mon énergie et de ma capacité à gérer le stress. Donnez-vous la permission de dormir autant que votre corps le demande, même si cela signifie revoir votre emploi du temps ou déléguer certaines responsabilités.
Le repos n’est pas un luxe, mais une véritable nécessité pour se reconstruire.
Marcher pour se reconnecter à soi-même

Pendant ma convalescence, la marche est devenue une alliée précieuse. Elle m’a permis de sortir de l’isolement, de m’ancrer dans l’instant présent et de retrouver peu à peu une sérénité intérieure. La simplicité du mouvement, le contact avec la nature et le rythme apaisant des pas offrent une vraie thérapie.
Marcher, c’est aussi s’accorder du temps. Pas de pression, pas d’objectifs de performance. Parfois, une simple balade dans un parc ou une forêt a suffi pour alléger mes pensées et clarifier mon esprit. Au retour de mes promenades, je ressentais une énergie renouvelée et un regain de positivité.
Ce n’est pas un hasard si je propose aujourd’hui des accompagnements en rando-coaching. Mon envie d’accompagner en marchant trouve ses racines dans cette expérience personnelle (découvrez la rando-coaching). L’accompagnement que je propose inclut notamment des séances en marchant, où l’alliance du mouvement et de la réflexion permet de libérer l’esprit et d’ouvrir des nouvelles perspectives. La marche, combinée à une écoute bienveillante et des outils adaptés, facilite l’émergence de solutions et aide à avancer, pas à pas, vers un mieux-être. Aujourd’hui, je valide pleinement cette pratique et constate ses bienfaits sur mes clients.
Le yoga : retrouver l’harmonie corps-esprit

Le yoga a également joué un rôle essentiel dans ma récupération. À travers des postures douces, des étirements et des exercices de respiration, j’ai pu à nouveau apprivoiser mon corps, souvent malmené par le stress.
Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la dimension holistique de cette pratique : le yoga ne se concentre pas uniquement sur le corps, mais aussi sur l’esprit. En apprenant à respirer profondément, à relâcher les tensions et à accueillir mes émotions sans jugement, j’ai progressivement retrouvé une forme de paix intérieure. Le yoga demande à la fois de la discipline et de la concentration.
Pour moi, une séance de yoga, c’est comme entrer dans une bulle, un espace où l’on se coupe des pensées négatives, du stress et des effets du Burn-out.
Ces moments privilégiés, consacrés au yoga, m’ont offert l’opportunité de me recentrer et de m’accorder un véritable temps pour moi. Ils m’ont également enseigné l’importance d’écouter mon corps et d’en prendre soin avec bienveillance.
Écouter son propre rythme
Ce que j’ai appris au fil de cette période, c’est que la récupération après un Burn-out n’est ni linéaire, ni rapide. Chaque pas en avant a son importance, même lorsque l’on a parfois l’impression de stagner ou de reculer. J’ai souvent eu ce sentiment de faire un pas en avant pour ensuite en faire trois en arrière.

Certaines journées, je me sentais mieux, pleine d’énergie, mais dès le lendemain, la fatigue revenait, parfois plus intense, accompagnée de symptômes que je pensais avoir dépassés. J’ai donc appris à m’écouter et à respecter mon propre rythme. Les jours où je me sentais bien, je profitais à ma mesure : une marche, une activité apaisante, un moment pour me faire du bien. Et les jours sans, j’ai petit à petit accepté de ralentir, de me reposer, sans culpabilité.
J’ai également appris à refuser certaines sollicitations ou propositions de sorties lorsque je ne me sentais pas prête, que ce soit physiquement, mentalement ou émotionnellement. Bien que certaines de ces interactions puissent m’être bénéfiques au départ, elles me laissaient souvent épuisée, nécessitant plusieurs jours pour récupérer. Dire non est ainsi devenu un moyen essentiel de préserver le peu d’énergie dont je disposais
.

J’ai aussi appris à « me lâcher la grappe » concernant les tâches ménagères. Oui, je m’excuse pour cette expression, mais elle illustre bien la force du lâcher prise sur ce sujet. Au début de mon arrêt-maladie, je m’entêtais à vouloir tout gérer comme si tout allait bien et que j’avais une énergie débordante : le ménage, les courses, le tri des placards, le nettoyage du frigo, de la cuisine, et j’en passe... J'avais des exigences très élevées, alors que je n'avais pas l'énergie nécessaire pour y répondre.
Vous entendez sûrement le "driver" : "sois parfaite". Mais comment accomplir cette to-do list interminable quand on manque d’énergie physiquement ? J’ai dû apprendre à dire stop. Quel est le risque si le ménage n'est pas fait impérativement aujourd’hui, mais qu’il l’est demain ? Aucun. J’ai donc progressivement appris à me raisonner, à m’écouter et à revoir mes exigences à la baisse pour prendre ce temps de repos.
Ce qui importe, c’est de respecter son propre rythme, d’apprendre à s’accorder des pauses et de se rappeler que le repos n’est pas un luxe, mais une nécessité pour se reconstruire.
Se faire accompagner pour prendre soin de soi
Prendre soin de soi... Qu'est-ce que cela signifie vraiment ? Comment s'y prendre ?

Avec du recul, il me semble que je n'avais pas la bonne approche. Au-delà de la méthode, je ne m'autorisais pas véritablement à prendre du temps de qualité pour moi. Il était, en fait, beaucoup plus facile pour moi de m'occuper des autres. Vous devinez sûrement le "driver" derrière tout cela : "faire plaisir". Je confondais le fait de prendre soin de soi avec l’idée d’être égoïste, de ne penser qu'à soi. Une croyance limitante de plus que j’ai dû déconstruire petit à petit, et cela, grâce au coaching.
Prendre le temps de se reposer et de se recentrer sur soi peut être un véritable défi, surtout quand on a passé des années à fonctionner sur un rythme effréné, notamment en étant tourné vers les autres. Se faire accompagner par un professionnel peut s’avérer précieux pour amorcer ce changement. Un coach professionnel, par exemple, peut vous aider à mieux comprendre vos besoins, à dépasser les blocages émotionnels, à déconstruire certaines croyances limitantes afin de vous mettre en action pour prendre soin de vous.
En tant que coach professionnel, j’accompagne régulièrement des personnes dans cette démarche : comprendre ses points bloquants, dépasser les croyances limitantes, créer des nouvelles croyances aidantes, trouver des activités pour se faire plaisir et prendre soin de soi….
Quelques conseils pour ceux qui entament cette phase de récupération :
Sortir quotidiennement, même pour quelques minutes, et s’entourer de nature si possible.
Adopter une activité douce, comme le yoga ou la méditation, pour apaiser le corps et l’esprit.
Se déconnecter des attentes extérieures, apprendre à dire non et à prioriser son bien-être.
Tenir un journal pour exprimer ses pensées, pour mettre des mots sur ce que l’on traverse.
Se faire accompagner par un professionnel, comme un coach ou un thérapeute, pour traverser les moments difficiles avec bienveillance, prendre du recul et bénéficier d’un soutien adapté à ses besoins.

Se remettre d’un Burn-out demande du temps et de la patience. C'est l'occasion de redécouvrir ce qui est vraiment essentiel dans la vie. Pour ma part, ces moments de marche et de yoga ont été des instants clés pour me reconnecter à moi-même et retrouver un équilibre.
Et vous, avez-vous trouvé des pratiques ou des habitudes qui vous ont aidé
à récupérer après un Burn-out ?
N’hésitez pas à partager vos expériences en commentaire ou à m'adresser un email. 🌿
Article rédigé par Camille Blanchez

Je suis Camille BLANCHEZ, fondatrice d'Un pas vers soi. Je suis Consultante RH et Coach professionnel certifié, spécialisé dans le mieux-être au travail.
J'accompagne les entreprises et les particuliers à surmonter le stress, prévenir l'épuisement professionnel et réduire la souffrance au travail afin de retrouver du bien-être, de la sérénité et de l'épanouissement au quotidien. Je vous accompagne à récupérer après un burn-out, surmonter ce fléau, récupérer de l'énergie et vous reconstruire.
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